Cette œuvre marque un tournant dans la pratique thérapeutique en psychiatrie appliquée au traitement des psychoses réluctantes à toute autre technique utilisée. Il s’agit ici d’un ouvrage de vulgarisation et de présentation de la Logothérapie au grand public, l’ouvrage initial date de 1946.
Il va de soi que le contexte particulier des atrocités de la guerre, et plus précisément des camps de concentration sert de toile de fond à l’exposé de l’auteur, lui-même ayant été déporté. Du reste, c’est aussi une œuvre informative sur les horreurs nazies qui a une fonction cathartique pour V. E. Frankl. Il nous conte sa propre expérience et cela donne plus de force encore à la démonstration de la théorie de la Logothérapie et à sa puissance thérapeutique. En fait il s’agit des prémices de la théorie de la résilience exposée et vulgarisée par Boris Cyrulnik.
Plus précisément, l’auteur définit la logothérapie comme une thérapie basée sur le triptyque suivant : l’état physique du sujet, l’état psychique du sujet, l’état spirituel du sujet. Le principe défendu par l’auteur est la nécessité de trouver un sens à toute vie, quelles que soient les circonstances et les douleurs endurées. V. E. Frankl va même plus loin en affirmant que la souffrance, elle-même, peut devenir signifiante si elle est associée à une forme de spiritualité. Ce n’est cependant qu’une voie parmi d’autres qui peut donner une valeur à l’existence. La création, le partage, voire le don à autrui peuvent aussi participer à ce processus … Cette œuvre apporte de l’espoir aussi bien aux personnes vivant des situations délicates que, de façon plus générale, à tout individu qui ressent un vide et ne sait comment donner de l’intérêt à sa vie.
En guise de conclusion, je me permets de faire un aphorisme résumant mon sentiment sur cette œuvre : « sur les braises de mon feu finissant, mes illusions se sont consumées mais toujours mon espoir renait ».