Par où commencer ? Honnêtement, je n’ai pas le souvenir de mettre plongée dans un bouquin avec autant de plaisir et de curiosité. J’ai beaucoup apprécié ce livre. IL nous interroge dès le début sur le sens de l’existence. Progressivement, en suivant le parcours de l’héroïne éponyme et même en nous identifiant à elle, on prend conscience que la vie est une bénédiction et qu’il nous appartient, par le regard que l’on porte sur elle mais aussi par nos actions, de la prendre en charge et de construire notre bonheur.
Dans ce récit, on fait donc la rencontre de Veronika, jeune fille suicidaire, déchirée entre son envie de bien faire et un mal-être qui la ronge de plus en plus. D’emblée, on ressent de la compassion pour elle et on s’inquiète de la tournure que va prendre sa vie.
Elle semble partagée entre l’envie de mourir et un désir de vivre qui ne trouve pas son but. J’ai eu l’impression que Veronika essayait de se convaincre à elle-même que la vie ne vaut plus le coup d’être vécue, comme si elle avait déjà tout vu et que la vie pour elle n’aurait aucune surprise puisqu’elle connaissait son déroulement : boulot, métro, dodo, ou bien encore amour, mariage, enfant, divorce solitude déception, maladie, vieillesse et enfin la mort. Elle décide donc de mettre un terme à tout cela…
Je vous laisse découvrir la suite passionnante, elle vous amènera dans l’univers d’un hôpital psychiatrique loin des clichés négatifs attachés à ce lieu.
Ce livre est passionnant parce qu’il nous interroge sur nous-même. Je me suis retrouvée en Véronika car, moi aussi, je me pose également beaucoup de questions sur le sens de ma vie, sur ses différentes étapes à venir même si, à la différence de l’héroïne, je suis prête à en accepter les hauts et les bas. Il nous invite aussi à nous poser des questions sur la normalité : qu’est-ce qu’un fou ? Qui est fou ? Qui considère-t-on comme fou ? N’est-ce pas souvent ceux qui choisissent de vivre leur vie comme ils l’entendent qui sont pointés du doigt et rejetés par notre société ? Paulo Coelho nous pousse ainsi à nous interroger sur le modèle auquel la société veut nous soumettre.
Enfin, ce que j’ai apprécié aussi c’est que toutes ces réflexions n’enlèvent en rien l’intérêt pour l’histoire en elle-même qui garde jusqu’au bout son suspens : Véronika va-t-elle finalement mourir ?
Si je devais retenir un message de ce livre ce serait de vivre pleinement sa vie en étant fidèle à soi-même même si ce n’est pas toujours facile.