Billet d’humeur de DELPHINE BONNET, ETUDIANTE EN B.T.S. ASSURANCE, LA CHAMBRE DES OFFICIERS DE MARC DUGAIN

DELPHINE BONNET, ETUDIANTE EN B.T.S. ASSURANCE, LA CHAMBRE DES OFFICIERS DE MARC DUGAIN

La chambre des officiers est un roman écrit par Marc Dugain en 1998.

Il retrace le parcours douloureux de son grand père, officier, blessé pendant la guerre 1914-1918 par un obus qui le défigure, il devient une « gueule cassée » nom donné aux soldats blessés au visage lors de la 1ère Guerre mondiale.

Il est alors transporté à l’hôpital du Val de Grâce, où il va passer cinq ans dans une chambre regroupant les officiers blessés gravement au visage.

La veille de son départ pour la guerre il a un coup de foudre pour une femme, Clémence, et l’espoir de la revoir va lui donner le courage de se battre.

Une réelle solidarité s’installe avec ses camarades de chambre et de vraies amitiés naissent et se poursuivent même après leur sortie. Ce roman écrit à la première personne décrit les scènes avec une telle précision que je me suis sentie transportée dans la peau du personnage.

Au cours de ma scolarité j’ai étudié la 1ère Guerre mondiale mais je ne me souviens pas avoir appris quoi que ce soit sur les gueules cassées, j’ai entendu parler des blessés de guerre, des morts au combat pour la France mais pas des gueules cassées.

A travers ce roman j’ai pris conscience de cette autre facette de la guerre subie depuis une chambre d’hôpital et j’ai ressenti cette douleur à la fois physique et morale.

Ils sont défigurés, ils perdent leur identité, leurs proches ne les reconnaissent plus, certains sont rejetés par leur famille. Ils ont peur du monde extérieur, d’affronter le regard des autres, il faut parvenir à accepter ce nouveau visage.

J’ai dévoré ce roman qui est touchant et je vous invite à le lire car il apporte une autre vision de la guerre que vous ne connaissez peut être pas. Il montre surtout le combat intime que certaines victimes du conflit ont dû mener bien après la fin officielle de la guerre, celui de l’acceptation de soi en dépit de, ou plutôt avec son aspect monstrueux.